Dijon tombe avec les honneurs

Cruel. Dans les quinze dernières minutes du match, Dijon n’aura été mené au score que pendant 42 secondes !

Dans une enceinte de la capitale bruyante et garnie pour l’essentiel de scolaires, ce quart de finale avait débuté sur un tempo plutôt élevé. Si le CDB conduit par Marie François inscrivait de fait la première réalisation, il ne tardait pas à se heurter à l’impressionnante défense alignée des Parisiennes. Face aux grands gabarits de Signate et Kpoze, difficile par exemple de passer dans l’axe.

Dijon s’en remettait donc aux penalties de Mavoungou pour alimenter la marque. En parallèle, les montées de balle locales initiées par l’internationale tricolore Signate causaient des dégâts, d’où une échappée d’Issy (7-3, 12e). En supériorité numérique, les Dijonnaises revenaient certes par la suite à 8-7 (17e) sur des duels gagnés par Edwige, mais le rapport de forces demeurait alors favorable au club basé dans les Hauts-de-Seine.
L’entrée de Marina Pantic dans la cage bourguignonne ne modifiait guère à cet égard la donne (11-7, 19e).
Cependant, sans pression excessive du résultat et avec une certaine application défensive à la clé, l’outsider de Côte-d’Or pouvait placer à son tour des contres gagnants. Sur un joli triplé de Marie Prouvensier (19 ans) côté droit, le CDB atteignait la mi-parcours sur un déficit limité à un but (14-13).

Une fin de match haletante

Dès la reprise des débats, Issy modifiait évidemment son allure, histoire de récupérer une marge plus sécurisante. Là encore, avec la taille et la puissance de Signate en évidence, le pari était réussi (18-14, 38e). Déjà moins à l’aise que prévu en championnat, les Parisiennes retombaient pourtant aussitôt dans certains des travers de leur saison. Fautes d’inattention dans les relances, transmissions aléatoires, tirs forcés sur un jeu placé stéréotypé : Issy cafouillait en réalité son handball www.nt un rival motivé et libéré.
Le CDB renouait ainsi avec la pole position (19-20, 49e) sur une course de Daquin.
A la 55e, Dijon menait encore (21-22) et se rapprochait d’une performance, aussi belle qu’inattendue.

Quelconque jusque-là, la gardienne parisienne Attingré sortait alors le grand jeu (5 arrêts consécutifs) et signait même une passe décisive pour Zalewski (22-22, 59e).

Sur la dernière action, les arbitres faisaient pencher la balance pour Issy (penalty pour défense en zone) avec une décision pour le moins discutable.
Mordal trompait Pantic pour un billet en demi-finale.

À défaut de succès, le CDB a au moins retrouvé de la dignité avant de retrouver Issy dans dix jours en championnat…

A PARIS, FRANCK SILBER

Paris (gymnase Pierre de Coubertin). Issy/Paris –  ­ Cercle Dijon Bourgogne : 23­ – 22 (14­ – 13).
Arbitres : MM. Bourgeois et Denis. 3000 spectateurs.

Issy/Paris. Gardiennes : Gadelha­Batiste (1re ­30e, 3 arrêts dt/p.), Attingre (31e­60e, 8 arrêts dt 1 pen.). Joueuses de champ : Lassource 1/3, Toskovic 0/1, Briemant 1/1, Zalewski 5/6 (dt 1/2 pen.), N’Gouan, Mordal 3/5 (dt 2/2 pen.), Goudjo 3/4, Spincer 1/8, Moretto, Signate 7/13, Kpoze 2/5, Mosabau.
Entraîneur : Arnaud Gandais.
Deux minutes : Kpoze (16e), Mordal (21e), Signate (41e), N’Gouan (46e).

Dijon. Gardiennes : Tothova (1re­13e , 1 arrêt), Pantic (14e­60e, 10 arrêts dt 1 pen.).
Joueuses de champ : Terzi, Zulemaro, Murigneux (cap.) 1/3, Edwige 2/3, Lefebvre 2/6, François 2/2, Prouvensier 4/7, Mavoungou 2/4 (dt 2/3 pen.), Vorreiterova 3/4 (dt 2/2 pen.), Krhlikar 2/5, Skolkova 2/6, Daquin 2/6.
Entraîneur : Christophe Maréchal.
Deux minutes : Lefebvre (19e), Vorreiterova (21e), Skolkova (34e), Murigneux (55e).

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