Le CDB fait rugir le palais
Face aux Lionnes d’ Issy/Paris, les Dijonnaises ont montré des qualités de cœur pour ne jamais lâcher et faire la différence dans les cinq dernières minutes, ravissant le public.
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Et si le secret des Dijonnaises, c’était de mieux jouer quand il y a de l’ambiance. « C’est vrai que ce sont des matches qu’on aime jouer et où on prend du plaisir », avouera Béatrice Edwige avec le sourire, après ce succès convaincant qui permet à Dijon de remonter à la 8 e place à deux journées de la fin.
Mille six cents spectateurs, de l’ambiance, le décor est tout de suite planté. Signaté place un premier missile, mais Dijon est bien dans son match et Daquin répond rapidement (1-1). Les deux équipes sont très concentrées défensivement et la marque tarde à décoller. Il faut dire que le duo Signaté – Kpoze au centre de la défense isséenne est plus que dissuasif. Alors, quand Issy fait le break, il faut une interception et un penalty provoqué par Marie François pour tout de suite recoller (4-4, 10 e).
Sur jeu placé, Dijon souffre à trouver des brèches, Issy ouvre son banc et Toskovic redonne de l’air à ses couleurs (5-7). Mais le CDB a aussi des armes sur le banc. Vorreiterova réussit deux bijoux de tirs placés et un penalty, Prouvensier y va de sa contre-attaque et le score s’inverse (9-7, 22 e). Arnaud Gandais demande son temps mort, et recadre ses troupes, qui serrent encore la vis en défense, avec N’Gouan au relais de Kpoze et Signaté. Dijon cherche alors son second souffle et Issy ne se fait pas prier pour infliger un 4-0 aux Dijonnaises lors des huit dernières minutes (9-11, 30 e).
La jeune garde fait des étincelles
Comme en coupe de la Ligue, Armelle Attingre a déjà fait des misères aux Dijonnaises, avec 11 arrêts à la pause, mais Tothova lui a répondu de la meilleure des manières (10 arrêts).
Dès la reprise, Issy en infériorité sort sa gardienne, et prend un but dans la cage vide. Dijon, requinqué par la pause, recolle tout de suite et prend même les www.nts grâce à Skolkova (13-12, 36 e). Mais les Parisiennes ne sont pas 5 e pour rien, et elles reprennent encore l’avantage (13-15).
Christophe Maréchal tente tout de suite d’éteindre l’incendie avec un temps mort, mais il l’allume en fait en déclenchant le Harlem Shake. Les Dijonnaises sont-elles électrisées ? Toujours est-il qu’elles mettent en échec l’attaque isséenne et Skolkova plante deux buts importants (15-15). Toskovic met bien fin à sept minutes de disette d’un tir autoritaire, mais Dijon est toujours là dans le sprint final (17-18, 52 e). Mieux, Daquin, qui n’a converti qu’un de ses six derniers tirs, repart au combat et marque deux fois. Edwige exploite un ballon égaré pour une montée de balle qui donne un avantage de +2 au meilleur moment (20-18, 55 e). Issy s’en remet alors à Signaté, mais Marie François n’a aucune envie de voir la victoire filer entre les doigts des Dijonnaises. Avec un tir à trois bandes, et un autre qui passe dans un trou de souris, elle fait monter l’écart à trois unités (23-20, 58 e). Les « Dijon, Dijon » résonnent comme une délivrance pour Christophe Maréchal, qui peut enfin respirer.
Anthony PROST (Le Bien Public)
Dijon (palais J-M Geoffroy). Cercle Dijon Bourgogne – Issy/Paris : 23 – 22 (9 – 11).
Arbitres : MM. Anicet et Ferrandier.
Dijon. Gardiennes : Tothova (1 re-30 e, 10 arrêts dt 0/1 p.), Pantic (31 e-60 e, 5 arrêts dt 0/1 p.).
Joueuses de champ : Terzi 2/4, Zulemaro, Murigneux (cap.) 1/2, Edwige 1/1, Lefebvre 0/1, François 5/8, Prouvensier 1/2, Mavoungou 2/3 (dt 2/2 pen.), Vorreiterova 4/4 (dt 2/2 pen.), Krhlikar 0/4, Skolkova 3/8, Daquin 4/11.
Entraîneur : Christophe Maréchal.
Deux minutes : Skolkova (36 e). Balles perdues : 13 (6+7).
Issy/Paris. Gardiennes : Attingre (1 re-60 e, 14 arrêts dt 0/3 p.), Gadelha-Ba. (0/1 pen).
Joueuses de champ : Lassource 3/4, Toskovic 3/5, Briemant, Zalewki 1/5 (dt 0/1 pen.), N’Gouan 1/2, Mordal 4/6 (dt 2/2 pen.), Goudjo 1/2, Spincer 2/4, Niakaté 1/3, Signaté 6/12, Kpoze.
Entraîneur : Arnaud Gandais.
Deux minutes : N’Gouan (30 e). Balles perdues : 14 (8+6).