Le CDB n’avait pas les armes

Face à une équipe de Metz évaluant deux crans au-dessus, Dijon a perdu trop de ballons pour prétendre inquiéter cette belle mécanique et s’incline logiquement lors de la dernière journée.                                                                                                     Voir les photos du match

Le rêve aura donc duré un peu plus de trente-cinq minutes, et ce but de Skolkova qui ramenait son équipe à un petit but (15-16). Mais ensuite, Dijon a baissé de rythme et Metz a pu dérouler son handball pour s’imposer de 9 buts.

L’entame est plutôt favorable à Dijon : Metz rate ses trois premiers tirs, et les réussites de Khrlikar et Mavoungou permettent de prendre les www.nts (2-0). Le CDB trouve aussi la faille au pivot avec Edwige (3-1), mais les Lorraines peuvent compter sur leur accélérateur de particules : la Serbe Kristina Liscevic. Tantôt passeuse, ou à la conclusion, elle ramène son équipe à hauteur avec l’aide de Kanto (4-4).

Christophe Maréchal avait prévenu : « pour espérer inquiéter Metz, il faut perdre un minimum de ballons. » Les Dijonnaises comprennent cruellement pourquoi : dès que Metz peut lancer du jeu rapide sur des balles perdues, la sanction est immédiate (4-7, 10 e). Si la sortie de Liscevic, touchée à l’épaule, suivie de celle d’Ortega, ralentissent le tempo des Messines et réduisent un peu la menace offensive, la rentrée de Pidpalova (1,92 m) et de Broch (1,84 m) réhausse sérieusement la taille du bloc central défensif. Du coup, Dijon s’y casse les dents en attaque (6-10), et comme Metz trouve la solution au pivot avec Yvette Broch, Christophe Maréchal est obligé de dégainer son temps mort.

Plus de 20 ballons perdus

Si l’effet n’est pas immédiat, les deux ballons volés et convertis par Mavoungou relancent le CDB (9-11, 22 e). Le problème, c’est que Liscevic va mieux, et distribue deux caviars dès son retour (10-14). Il faut le métier de Skolkova et la fougue de François pour recoller à deux buts (13-15), avant un festival de balles perdues (3 de chaque côté dans les 90 dernières secondes) et un but de Broch (13-16).

A la reprise, Dijon vole un ballon d’entrée avec Zulemaro, et grâce à Skolkova, recolle tout de suite à un but (15-16). Mais les Lorraines ne s’affolent pas, et reprennent très vite leurs aises au score (16-19 à la 36 e puis 17-22 à la 38 e). Les gardiennes messines n’ont même pas besoin de s’employer car les tirs dijonnais partent soit hors cadre, soit sont contrés ou pire encore il n’y a pas de tir et un contre messin assassin (18-25, 43 e). La Néerlandaise Broch s’en donne à cœur joie, et atteint la barre des huit buts personnels dès la 44 e minute !

Mavoungou est bien seule pour alimenter la marque côté dijonnais, et alors que la défaite se dessine, la mauvaise nouvelle de Besançon qui mène à la mi-temps contre Nîmes (14-10) n’arrange pas les choses. La fin de match complètement débridée ne change rien, Dijon laissant trop de ballons en route pour adoucir la note (23-30 à la 52 e, puis à la 60 e), d’autant que Pierson se permet le luxe de stopper deux penalties !

Anthony Prost (Le Bien Public)

Dijon (palais des Sports J.M. Geoffroy). – Cercle Dijon Bourgogne – Metz Handball 25-34 (13-16).
Arbitres : MM. Serrano et Moreno. 1 500 spectateurs.

Dijon. Gardiennes : Pantic (1re-44 e, 7 arrêts), Tothova (45 e-60 e, 6 arrêts).
Joueuses de champ : Terzi, Zulemaro 1/1, Murigneux, Edwige 1/2, Jacquinot 1/3, François 4/7, Prouvensier 0/3 (dt 0/1 p.), Mavoungou 8/12 (1/2 p.), Vorreiterova 2/4 (dt 1/2 p.), Krhlikar 3/7, Skolkova 5/9, Tothova (0/2).
Entr. : C. Maréchal.
16 balles perdues. Deux minutes : Vorreiterova (34 e), Skolkova (54 e).

Metz. Gardiennes : Glauser (1 re-30 e, 6 arrêts), Pierson (31 e-60 e, 7 arrêts dt 2 p.).
Joueuses de champ : Prudhomme 6/11, Kanto 2/3, Zaadi-Deuna 3/6, Baudouin 2/3, Piéjos 0/2, Broch 8/8, Andryushina, Pidpalova 4/6, Gonzales-Ortega 1/1, Luciano 4/6, Liscevic 2/2, Ngo-Leyi 2/4 (dt 1/1 p.).
Entr. : S. Rac.
13 balles perdues. Deux minutes : Pidpalova (Zaadi-Deuna (24 e).

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