Le CDB n’a pas démérité à Bercy

Le CDB a tenu un peu plus d’une mi-temps avant de prendre l’eau face à la grosse machine messine. La logique l’emporte mais les Dijonnaises n’ont pas à rougir.

Tout le monde en était conscient avant le début de cette finale de coupe de France. Il fallait quasi un miracle pour que les filles du CDB, reléguées en D2, terrassent l’ogre messin, récent champion de France et finaliste européen.

Le tremblement de terre n’a pas eu lieu dans l’arène de Bercy chauffée à blanc. Malgré une Laurine Daquin en habit de lumière (11 buts), les Bourguignonnes ont fini par baisser pavillon au cours d’un deuxième acte bien difficile (23-14). Un cinglant 8-2 (40e -50e ) a eu raison de la magnifique volonté collective de Jacquinot et les siennes. Metz enlève un nouveau trophée et garnit sa vitrine déjà rutilante avec une 7e coupe de France alors que Dijon demeure à la recherche d’un premier succès dans cette compétition. Logique. « On les tient 45 minutes. On a imposé notre rythme d’entrée, elles ont été surprises. On a su tenir les rênes », confie Céline Murigneux. Effectivement, les Dijonnaises, malgré une exclusion et plusieurs pertes de balle, mènent la vie dure en préambule à des Lorraines poussives. Si le premier but du CDB n’intervient qu’après cinq bonnes minutes, la suite est beaucoup plus fluide et radieuse. François la nouvelle papesse dijonnaise déflore donc le score puis “la blonde” Mavoungou enchaîne.

Dix minutes de calvaire

Rapidement, Dijon est incisif en défense et précis en attaque. À 6-3, Metz chancelle. Le show Daquin se met en branle (12-8, 21e ), les Messines accumulent alors les pertes de balle (5). Elles doutent. Glauser dans ses cages stoppe l’hémorragie mais à la mi-temps, Dijon vire en tête (15-14).

La suite malheureusement est beaucoup plus morose. D’un tout autre tonneau en somme. Comme le craignait un certain Pierre Terzi à la pause, Metz sort les crocs dès la reprise.

Prudhomme enchaîne les scuds, la tendance s’inverse. Daquin retarde l’échéance (21-21, 40e ) mais rien n’y fait. Le bulldozer lorrain passe la surmultipliée. « On a commencé à perdre des balles. On a payé cash ces erreurs. Face à une telle équipe, il fallait être à 100 % durant une heure, ça n’a pas été le cas », déplore la capitaine dijonnaise. « Quand elles sont fébriles, on peut rivaliser. À partir du moment où elles ont +2, +3, elles déroulent », analyse pour sa part, Christophe Maréchal. « Elles ont des tireuses à 11 ou 13 mètres, ça aide. C’est du haut niveau. Elles ont pris l’ascendant sur l’agneau ou le Petit Poucet que l’on est. »

Le coach côte-d’orien constate les dégâts. Le CDB est croqué (29-23, 50e ). Dix minutes de trou. Le finish est anecdotique même si les Dijonnaises sortent la tête haute. Metz s’est montré plus fort sans discussion.

Paris (POPB).­ Metz­ – CDB : 37 –  29  (14 – 15).
Arbitre : M. Moreno et Serrano. 15 000 spectateurs.

Metz. ­ Gardiennes : Pierson (1re­-17e, 55e­-60e, 3 arrêts/18), Glauser (18e-­-54e , 9 arrêts/24).
Joueuses de champ : Prudhomme 8/10, Kanto 5/5, Zaadi Deuna 2/2, Baudoin 7/11 dt 6 pen., Broch 4/8, Andryushina 3/3 dt 1/1 pen., Pidpalova (5/8), Ognjenovic, Gonzales 0/1, Luciano 2/3, Liscevic, Piejos 1/1.
Deux minutes : Kanto 12e, 15e, Zaadi 37e.

Dijon. ­ Gardiennes : Pantic (1re­-30e , 37e--56e , 11 arrêts/38), Tothova 30e-37e , 57e­60e , 0 arrêt/10).
Joueuses de champ : Delorme, Terzi (1/1), Murigneux (2/4), Edwige (1/1), Jacquinot (1/1), François (3/9), Prouvensier, Mavoungou (7/9 dt 4/4 pen.), Vorreiterova (1/1), Benouamer, Skolkova (2/6), Daquin (11/16).
Deux minutes : Jacquinot (2e), Murigneux (31e), Skolkova (47e).

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