« Un seul objectif : la D1 »
L’entraîneur Christophe Maréchal n’entend pas se disperser cette saison, avec un objectif très clair : ramener le CDB en élite en mai 2014.
Retrouvez les photos de la conférence de presse sur Focale.info
Quelques heures après le match contre Nice, la présidente Karine Savina l’avait très rapidement annoncé : le CDB « voulait avoir une équipe de D1, évoluant en D2 ». Même si le match de samedi contre Besançon doit être relativisé, le large succès contre les Francs-Comtoises (34-16), faisant suite aux larges victoires contre Octeville et Cergy, laisse à penser que le souhait de la fin mai est en passe de se concrétiser.
La raison : une intersaison parfaitement menée, où Christophe Maréchal a rapidement confirmé qu’il restait, et où le CDB a réussi à conserver son ossature, à l’exception de Laurine Daquin, partie à Nice. Les Dijonnaises ont pourtant été sollicitées, à commencer par le voisin bisontin, mais le CDB leur a présenté un projet suffisamment solide pour les convaincre de participer à la remontée du club.
Trois nouvelles gardiennes
Du coup, le seul chantier de l’été a été de retrouver des gardiennes, et dans ce cadre Christophe Maréchal a opté pour une gardienne d’expérience, et le pari de la jeunesse pour la poste de numéro 2. « Noura (Ben Slama) a l’avantage d’être une gardienne expérimentée (internationale tunisienne, plusieurs années de D1 à Issy), tout en connaissant bien la D2 et ses tireuses (elle jouait à Bègles depuis deux ans).
« Derrière on a pris deux gardiennes sortant des rangs des moins de 18 ans, mais avec de la taille (plus d’1,80 m) et déjà de belles promesses en préparation. »
Une défense moins forte ?
Sur le papier, le potentiel dijonnais est très important, la seule incertitude pouvant venir de la défense, secteur où les départs de Céline Murigneux et Ludivine Jacquinot ne sont pas anodins. Mais le technicien dijonnais a trouvé quelques motifs de satisfaction dans la préparation, même si certaines joueuses n’ont pas forcément la défense dans leur ADN. « Quand vous avez quatorze filles qui ont cette philosophie, c’est plus facile pour la 15e de s’en imprégner. Et puis la défense, c’est un peu notre marque de fabrique. »
Le CDB sera de toute façon rapidement fixé, avec Cannes, Cergy et Mérignac sur son chemin dès le mois de septembre. « C’est pour cela qu’on a souhaité avec Pierre (Terzi) que les filles soient prêtes physiquement dès la 1re journée, car on doit montrer dès maintenant qu’on est le favori, et qu’on assume ce statut. ». Avec quatre victoires à la fin du mois, le CDB prendrait déjà l’ascendant. En deçà de ce score parfait, la saison sera plus ardue.
Le danger: Mérignac, Cergy et Cannes
Si une surprise fait bien sûr toujours partie de l’équation, les équipes de tête de l’an dernier seront les adversaires les plus dangereux pour le CDB.
Mérignac, 2e la saison dernière, n’avait perdu que quatre matches, ne s’inclinant que d’une victoire par rapport au promu nantais (23v, 3d), et possède dans ses rangs deux des meilleures buteuses de D2.
Cergy sera aussi un adversaire à suivre, puisque le club francilien avait fini sur le podium en mai dernier.
Bègles ayant fusionné avec Mios, les autres prétendants au titre sont plus compliqués à trouver.
Mais comme l’a souligné Christophe Maréchal, il faudra prendre en compte les équipes qui ont monté, comme le CDB, un dossier VAP (Voie d’Accession au Professionnalisme) – qui permet aux clubs de D2d’être éligibles, au cas où ils accéderaient à la LFH.
Cannes et Chambray font partie du lot, ainsi que Cergy. Les Cannoises ont d’ailleurs battu Nice (D1) d’un but lors de leur préparation, preuve de leur potentiel, et ont connu un mercato actif. Pour Chambray, également actif pour attirer de nouvelles joueuses, comme les anciennes Dijonnaises Axelle Bertrand ou Jennifer Lefebvre, difficile de se faire une réelle idée de leur potentiel.
Anthony Prost (Le Bien Public)