Le CDB dans la douleur
Coupe de France (8e de finale). – Dijon s’impose aux tirs au but à Cannes.
Face à une solide équipe de D2, les filles entraînées par Christophe Maréchal ont eu, hier, bien des difficultés à s’imposer. Mais elles seront au rendez-vous des quarts fin janvier.
À la pause, peu de gens auraient misé, ne serait-ce qu’un sesterce, sur les chances de cette équipe de Dijon de se sortir de ce vilain guêpier dans lequel elle était allée se fourrer.
Si Cannes, il est vrai, ne manque pas d’arguments, les pensionnaires de l’élite, elles, éprouvaient alors les pires difficultés à se maintenir la tête hors de l’eau. Du coup, l’issue – heureuse – d’un match joué en deux temps, n’aura pu que ravir Christophe Maréchal qui, à chaud, convenait néanmoins volontiers revenir de loin. « Ce n’était pas trop prévu ainsi. On avait déjà connu une alerte contre Le Havre, mercredi en championnat, en jouant très mal pendant 20 minutes. Mais cette fois, on a joué très mal pendant près de 40 minutes. Et franchement, je me pose la question de savoir pourquoi. A-t-on pensé que ce serait facile ? Est-ce parce qu’on est toujours en phase de reprise ? Maintenant, c’est vrai aussi que l’on a beaucoup de jeunes dans notre effectif, qui ne savent peut-être pas encore suffisamment se préparer pour se doter d’une marge de sécurité suffisante… »
Dijon mené de huit buts
Tout avait donc parfaitement débuté pour les Azuréennes qui, après avoir créé un premier break dès l’entame (0-3), allaient conserver un matelas de quatre buts d’avance pendant toute la première période, atteignant les vestiaires avec cinq longueurs d’avance (12-7, 30e ).
Le sérieux dans l’application des consignes et l’impeccable performance de Balzinc dans les cages ayant alors complètement déstabilisé le dispositif adverse. Plus grave, le CDB ne sortait pas vraiment de sa léthargie après la pause, comptant quelques instants un retard de huit buts (7-15). Heureusement, Dijon trouvait enfin un peu plus de rigueur défensive. « On s’est mis à défendre mieux, et on a senti que les Cannoises s’épuisaient, faute de rotations », analysera Christophe Maréchal.
Moins inspirées offensivement, elles voyaient les Dijonnaises grignoter progressivement leur retard au tableau d’affichage grâce au réveil de Skolkova et à la bonne deuxième mi-temps de Barbara Moretto. Cela permettait au CDB d’égaliser pour la première fois à 18-18. Cannes reprenait deux fois l’avantage, mais Ribeiro égalisait à 30’’ de la fin (20-20).
C’est donc lors de la loterie des tirs au but que la qualification pour les quarts devait se jouer. Martina Skolkova ratait le premier tir, mais Cannes manquait ensuite son troisième tir. À l’issue des cinq premiers tirs, les deux équipes en avaient réussi quatre. Il fallait donc repartir pour un tour, et à ce petit jeu Pidpalova transformait son penalty, quand la tireuse cannoise échouait, laissant Dijon rejoindre les quarts de finale.
Cannes (Gymnase des Mûriers). – AS Cannes – Cercle Dijon Bourgogne : 24 – 25
(20 – 20 à l’issue du temps réglementaire, 7 – 12 à la mi-temps).
Arbitres : MM. Ambry et Corsini.
AS Cannes. – Gardiennes : Balzinc, Moreau.
Joueuses de champ : Keita 6, Cissé 4, Ondono, Martini 4, Sterbova, Chalmandrier, Goubel, Houessinon 1, Brkljacic 2, Piejos 3.
Entraîneur : Davor Brkljacic.
Dijon. – Gardiennes : Pantic, Ben Slama
Joueuses de champ : Terzi, Pidpalova, Zulemaro 1, Lathoud 1, Ribeiro 2, Moretto 4, François 1, Prouvensier 4 (dt 2p.), De Diego, Bouchard 1, Skolkova 5, Stevin 1.
Entraîneur : Christophe Maréchal.
Coupe de France – 1/4 de finale.
Le tirage:
Brest (D2F) – Fleury (D1F)
Nantes (D1F) – Metz (D1F)
Dijon (D1F) – Nîmes (D1F)
Le Havre (D1F) – Stella Saint Maur (D2F)