#OnFaitLeBilan avec Christophe MARECHAL
Comment avez-vous vécu cette première partie de saison ? Êtes-vous satisfait des résultats sportifs de l’équipe ?
Il est évident que ces premiers résultats nous font plaisir. C’est, depuis quatre ans (hormis la saison en D2), notre meilleur départ. La victoire d’un but à Chambray dans la douleur et le nul face à Besançon, alors que nous avons été menés les deux tiers du match, ont permis de déceler dans ce groupe des signes d’une équipe qui ne lâche rien. Nous avons surpris nos adversaires, ils vont désormais nous attendre à chaque rencontre. Le plus dur reste donc à faire ; mais ce groupe possède une forte envie de réussir.
Comment peut-on expliquer ce bon début de saison ? Qu’est-ce qui a changé ?
Je considère que le choix partagé entre la direction et le staff de changer un nombre conséquent de joueuses tout en conservant les filles très concernées par le projet a été un choix judicieux. Il n’est pas évident avec un budget restreint de trouver des joueuses performantes. Nous avons essayé de construire un groupe complémentaire basé sur la vitesse de jeu et la percussion. Ce choix nous oblige à avoir un groupe limité en nombre de joueuses professionnelles. Nous gagnons en qualité, mais le risque de fatigue et de blessure plus devient plus important.
Êtes-vous satisfait de l’apport et de l’intégration des recrues ?
Nous allons les prendre une part une, sans ordre de préférence.
– TAMIRES ARAUJO : Son arrivée tardive du à sa participation aux J.O. ne lui a pas permis d’être performante dès les premiers matchs. Elle devrait être plus percutante dans cette deuxième partie de championnat. C’est une joueuse puissante qui n’a peur de rien. Elle manque pour l’instant de constance et de vitesse. Une fois qu’elle aura assimilé le travail physique de Pierre TERZI elle devrait perturber plus d’une défense.
– SONJA FREY : Elle jouait essentiellement ailière gauche l’an dernier dans son club de Thüringen en Allemagne. Elle désirait fortement jouer demi centre. Je cherchais une joueuse sur ce poste. La concordance de ses envies lui a permis de rapidement être compétitive. C’est un leader de jeu, elle va vite et commence à retrouver des sensations de tir à ce poste. Elle dynamise l’équipe. à partir de janvier, il va falloir qu’elle trouve l’équilibre entre la vitesse de son jeu et la capacité que je lui demande de bonifier le jeu de ses partenaires.
– DEBORAH KPODAR : C’est la bonne surprise de ce début de championnat. Elle arrive de D2 et avait peu joué en LFH avec Metz il y a deux ans. Je connaissais ses qualités de percussion et de tir. Elle a été dès les premiers matches très performante. Sa forte envie de réussir et la confiance que le groupe lui a rapidement donné l’ont mis sur les rails. Le plus dur est désormais de confirmer, de supporter son nouveau statut et la nouvelle charge travail. Sa blessure de novembre le lui rappelle.
– AUDREY DEROIN : Elle est la joueuse la plus expérimentée des quatre recrues, elle est capable d’aborder les matches sans complexe et de proposer des solutions de tirs souvent difficiles voir compliquées mais souvent avec beaucoup de réussite. Comme Sonja, elle apporte beaucoup de vitesse et de folie dans notre jeu de transition.
Comment avez-vous géré cette longue trêve internationale avec le staff et les joueuses ?
Quand tu es entraineur de handball féminin, tu es forcément habitué à gérer cette coupure imposée par le calendrier international et la trêve des confiseurs. Il n’existe pas de solution miracle. Nous étions fatigués mi-novembre, le match de Nantes en est une preuve. Nous avons donc coupé une semaine sans consigne particulière, si ce n’est d’oublier le handball. Puis, dès le 15 novembre, nous avons réalisé une mini préparation physique en alternance avec du travail de technique individuel. En fin de préparation, nous effectuerons un match amical contre Besançon et le tournoi de Saint Gall (Suisse), qui nous permettront de peaufiner les réglages collectifs.
Les objectifs ont-ils (ou vont-ils) évolué pour cette deuxième partie de saison ?
Notre objectif final est toujours le même pour cette année : être dans les 8 premiers. Ce qui nous permet d’une part de gérer la fin de saison sans le spectre de la descente et d’autre part de proposer à notre public des Play-offs.
Le CDB recevra Toulon début janvier en 1/8 Coupe de France. Cette compétition est-elle un objectif prioritaire ?
Tous les ans cette compétition me et nous motive. Elle permet de couper avec la routine du championnat, de se qualifier pour une Coupe d’Europe et de jouer à Bercy. Sur une rencontre tout est possible. Nous jouons Toulon à domicile, nous avons partagé les points lors de notre dernière rencontre, cela promet un match palpitant pour ce début d’année.
Enfin, pour 2017, que pouvons-nous souhaiter au CDB ?
Stabilité et sérénité pour continuer à devenir ambitieux.